Ce n'est pas EXACTEMENT en apesanteur

Ce n'est pas EXACTEMENT l'immobilité

Ce n'est pas EXACTEMENT l'insouciance

Ce n'est pas EXACTEMENT le bonheur

Ce n'est pas EXACTEMENT en toute naïveté

Ce n'est pas EXACTEMENT en toute innocence

L'enfance c'est l'entièreté.


Je pense parfois à quelque chose

D'extrêmement fin, d'encore plus fin que l'imaginable fin.

Quelque chose qui fait vibrer en moi quelque chose

Qui ferait vibrer

Quelque chose en vous.


Je suis réveillée
En pleine nuit
Par un cri.

Celui que je n’ai pas poussé.

Il me pousse hors de mon sommeil.
Il me pousse en pleine nuit dans le froid à l'écrire.

Je ne crie pas, j’écris. Je déplace le « e »
et voilà.

Ne pas crier. Ecrire.
Ça fait moins de bruit.

Corps Comme une Corde.

Tendue. Le moindre bruit.

Plus aucune vibration. Trop tendue.

Dénouer. Il n’y a pas de nœud.

Corps Comme une Corde.


Elle se lève la nuit et range un à un ses souvenirs.

Goutte à goutte, toutes ces pensées tombent dans un puits.

De leur rencontre jaillit un écho de son passé.

Elle écoute, continue son grand rangement.

Elle se lève la nuit et ne s'en souvient pas.

Immense l'armoire où se serrent ses souvenirs.

Enorme le travail d'y ranger les plus récents.

Le lendemain nulle trace de ce déménagement.

Seul résonne l'écho
Du souvenir qui se fracasse contre son sommeil fragile.




Ecouter Violence


Dé-monstre-ation

 

1. Gagner sa vie.

 

Ce n’est pas à la naissance

Si ce n’est pas à la naissance

Ce n’est pas son essence

Si ce n’est pas son essence

Ce n’est donc pas essentiel

C.q.f.d.


« Ça s’appelle la position du cadavre. Pourtant la nuit on peut voyager énormément.
(…) Perdre le sommeil comme on perd la raison. Mon sommeil est interrompu de violence. A l’extérieur le silence. En moi le chahut. »